Dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et afin d’assurer son maintien dans la hiérarchie des tournois majeurs du circuit tennistique, le Stade Roland Garros bénéficie depuis maintenant quelques années d’un important projet de modernisation coordonné par la Fédération Française de Tennis (FFT).
Implanté depuis la fin des années 1920 dans le quartier de la Porte d’Auteuil (16ème arrondissement de Paris), cet écrin est en effet l’objet d’un programme de rénovation et d’agrandissement comme il n’en a jamais connu jusqu’à présent.
Outre l’aménagement de nouveaux courts – dont le Court Simonne Mathieu doté de 4 950 places dans le secteur des Serres d’Auteuil – le stade parisien a également entrepris sa mue du côté de ses deux principaux courts.
Après la pose de nouveaux sièges en bois au sein du Court Suzanne Lenglen, le Court central Philippe Chatrier (15 000 places) a ainsi été entièrement repensé au cours des derniers mois, avec la dépose de la majeure partie de la structure et la construction d’un nouvel équipement capable de recevoir une toiture rétractable d’ici 2020.
Ce profond bouleversement assurera dès lors aux organisateurs des Internationaux de France de Tennis la possibilité de maintenir des rencontres même en cas d’intempéries et, dès l’édition 2021 du tournoi, l’opportunité de tenir des sessions nocturnes comme cela se fait déjà sur d’autres événements comme l’US Open.
La modernisation du site de la Porte d’Auteuil ne devrait toutefois pas s’arrêter en si bon chemin, puisque selon les informations publiées ce vendredi 26 juillet par le quotidien sportif « L’Équipe », le Court Suzanne Lenglen (10 000 places) devrait lui-aussi bénéficier d’un système de couverture d’ici 2023.
Ce projet – non-encore officialisé par la FFT – devrait prendre la forme d’une toiture amovible légère livrée pour le premier trimestre 2023, soit juste à temps pour l’édition annuelle du French Open.
Surtout, il garantirait des conditions d’accueil optimales pour le tournoi olympique de boxe dans le cadre des Jeux d’été de Paris 2024.
En novembre 2016, en marge de la présentation de la candidature devant les membres de l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ANOC) alors réunis à Doha (Qatar), Étienne Thobois avait à ce sujet précisé l’utilisation attendue du Court Suzanne Lenglen.
Techniquement, ce n’est pas compliqué, ce n’est pas un obstacle. Pour la boxe, nous n’avons pas besoin de fermer complètement – il n’y a pas de problématique de vent – cela peut donc être une structure légère, assez simple à mettre en place.
Quoiqu’il en soit, nous resterons attachés à l’excellence environnementale, avec par définition, des matériaux transformables et réutilisables.
Au regard du calendrier aujourd’hui exposé, il semble toutefois que le caractère temporaire de la structure ne soit pas l’option privilégiée par la FFT, sans doute désireuse de profiter de l’élan du projet de modernisation et des critiques positives d’ores et déjà formulées pour adjoindre un nouveau chapitre à son désir de renouveau.
Si tel devait être le cas, la part de financement du COJO n’en serait que plus limitée – uniquement les aménagements olympiques nécessaires pour la tenue du tournoi de boxe – le reste étant pris en charge par la FFT.
Concernant ce dernier point, Paris 2024 avait, dans son dossier de candidature, chiffré à 1,638 million d’euros le montant des aménagements spécifiques pour le Court Suzanne Lenglen.
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